Présentation Du P.U.R

Présentation Du P.U.R

Cher lecteur, tu tiens entre tes mains le journal tant attendu. Il est l’œuvre du PUR. Sans doute, ce sigle t’est devenu familier depuis les élections législatives du 30 juillet 2017, au sortir desquelles, cette force politique est arrivée 4ème, à coté de grandes coalitions composées, pour certaines, de plus de deux cent (200) formations politiques. Tu as certainement appris que le PUR a été légalement constitué au Sénégal depuis le 03 février 1998. Tu t’es aussi certainement demandé pourquoi le PUR est parti seul aux législatives. La réponse est toute simple : le PUR, à l’image de sa signification, a adopté une démarche d’ « Unité » et de « Rassemblement ». Il a tendu la main à presque tout le monde, mais «tout le monde » mettait en avant son propre égo et voulait diriger, en lieu et place d’un leadership concerté et collectif. Le PUR a même arbitré entre deux « dirigeants » de formations politiques pour les aider à s’entendre sur le « lead », mais hélas, rien n’a pu être fait. Chacun a tenu à être « tête de liste ». Heureusement, cela lui a évité de s’enliser dans une logique de partage, propre aux coalitions. Comme tu le sais bien, PUR, seul, a pu récolter trois (3) sièges de députés à l’Assemblée nationale, plus que toute autre formation politique prise à part. C’est d’ailleurs, pour cette raison que tu avais entendu son Coordonnateur national, Elhadji Issa SALL, avec la pertinence que tout le monde lui reconnait, réclamer le statut de premier parti politique au Sénégal. Tu sais, lui, il est un informaticien de formation avec de lourds bagages en Technologie et Electronique. Je te fais une confidence. Il adore les chiffres ! A la Conférence de presse qu’il a tenue juste après la proclamation des résultats, il a défendu cette position avec des arguments solides que tout esprit éclairé devrait assimilé, très facilement. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien, qu’il forme les jeunes sur l’architecture informatique et les codes logiques à l’Université du Sahel, qu’il a lui-même fondée. Or, ces deux domaines de la science constituent deux socles essentiels sur lesquels toute décision éclairée doit s’appuyer. Et tu sais parfaitement que faire de la politique, c’est aussi et parfois avoir la capacité de prendre des décisions rationnelles. Son background professionnel est très riche. Il fut cadre à la Sénélec où il a dirigé la section des télécoms, avant de s’envoler aux Etats Unis pour y décrocher son Doctorat, grâce à une bourse de l’Usaid. Il connait bien le Système des Nations Unies pour y avoir travaillé pendant de longues années, tout comme il a roulé sa bosse dans le secteur privé dont il connait les secrets pour son décollage. D’ailleurs, il s’envole constamment dans les airs car il est aussi pilote. Et si je te disais qu’il a traité toutes les élections au Sénégal de 1993 à 2012, y compris toutes les présidentielles, les locales, les sénatoriales et les législatives ? Tu te demandes certainement le sens de « traiter », ici. C’est justement lui qui rassemble tous les procès verbaux de tous les bureaux de vote, les entrer dans son ordinateur, faire le travail de vérification et de tri nécessaire, avec des algorithmes qu’il maitrise comme dans sa poche. C’est sur son écran d’ordinateur que les premiers résultats de toutes ces élections sont apparus pour la première fois avant qu’il ne les communique au Conseil constitutionnel, chargé de les proclamer officiellement. Ce travail, il l’a fait dans beaucoup d’autres pays africains. Donc, si je te dis qu’il connait bien les élections ! D’ailleurs, il a été très surpris par les techniques que le régime actuel a mises en place lors des élections législatives passées pour parvenir à ces fameux résultats que tu connais. Parce que lui, il avait toujours pensé qu’au Sénégal, on ne pouvait pas frauder une élection. Mais cette expérience lui a encore ouvert les yeux ! Et j’espère que toi aussi tu seras plus vigilant en 2019. Sans doute, ignorais-tu que celui qui coordonne les activités du PUR depuis 2000, est membre de plusieurs sociétés savantes et qu’il fait de la bonne gouvernance et de l’éthique deux principes fondamentaux qui guident ses actions politiques. Le Sénégal peut compter sur une valeur sûre. Et d’autres personnes comme lui, le PUR en regorge. Ce parti est une école au sens vrai du terme.

Aussi, en toute logique, tu t’es posé comme des milliers de Sénégalais, cette question qui revient toujours : « Mais pourquoi le PUR n’avait jamais participé à une élection depuis sa création » ? La réponse est tout aussi simple : la prétention à prendre part à un élan de transformation d’une société, nécessite l’apprentissage et la maturation afin d’offrir une alternative capable de rassembler toutes les énergies nécessaires à la réalisation d’une utopie sociale et à la concrétisation des futurs possibles. Pur a compris aujourd’hui, après une phase de maturation de longues années, que ce travail sera une œuvre collective, portée par des sénégalais de valeurs qui ne sont mus que par l’intérêt supérieur de la Nation. Et rien d’autre. Et pour cela, le PUR s’est levé, avec tous les sénégalais, et a commencé sa marche majestueuse vers cet idéal social pour ouvrir les clos d’un bel avenir reconfiguré.

Tu as vu les conséquences d’une précipitation dans les choix et dans l’engagement ? Cela n’aboutit qu’à ce que nous vivons aujourd’hui au Sénégal : des dirigeants sans ambitions, sans vision, répétant les mêmes erreurs du passé, et ne pensant qu’à eux-mêmes et à leur clan.

J’espère qu’en 2019, le peuple saura choisir la bonne alternative. Tu fais certainement parti des milliers de Sénégalais que le PUR a séduit lors des législatives passées par sa force d’organisation, de mobilisation et surtout par sa discipline et son discours responsable. Le moins que l’on puisse te rassurer, c’est que 2019 sera encore meilleur.

En attendant, apprécie le travail que le peuple a pu confier aux trois (3) députés du PUR et n’oublie surtout pas de continuer à les soutenir, par tes propositions, avis et conseils. Ils sont à l’écoute de tous et leur seule ambition à l’hémicycle c’est de plaider pour qu’enfin advienne le Sénégal que nous méritons, le Sénégal de nos rêves à nous tous.

Bonne lecture.

Réduction des inégalités

Réduction des inégalités

Quand les disparités atteignent une proportion importante, il devient nécessaire de réduire ces écarts. Les politiques sociales doivent avoir une fonction de rattrapage pour un meilleur partage des fruits de la croissance. La société sénégalaise, aujourd’hui  est le résultat d’un processus d’inégalités sociales accrues. Il faut de vraies politiques de justice sociale et faire fi de la démarche gouvernementale qui est semblable à celle du malvoyant qui, ayant perdu ses clefs dans une ruelle obscure, s’obstine à les chercher sous le lampadaire en prétextant que c’est le seul endroit éclairé.

CONSTAT :

  1. Des écarts sociaux de plus en plus grands (les riches deviennent de plus en plus riches et la mendicité continue toujours) et pas de mécanisme régulateurs pour réduire les écarts sociaux
  2. Les conséquences des écarts sociaux sont : la légitimation de la violence, de la corruption, du népotisme, de l’immigration clandestine (désert, mer), etc.
  3. Ceux qui sont dans l’informel ne sont pas intégrés dans le système de la sécurité sociale
  4. Des bourses familiales très mal réparties

Les inégalités sociales accrues favorisent la pratique de la corruption par les fonctionnaires. C’est ce que Gupta (1981) considérait en estimant qu’il n’est de lutte efficace contre la pauvreté sans réforme du système politique.

Le chômage est devenu de plus en plus important et touche une bonne partie des citadins. Des politiques gouvernementales mal adaptées continuent toujours d’entraîner l’exode de nombreux petits producteurs. Ces migrants fuient la misère villageoise. Les migrations vers la capitale sont considérées comme des stratégies de survie. Les paysans, marginalisés dans leur propre milieu[1] tentent de sortir de cette situation en migrant vers la ville qui, à son tour, les rejette du monde de la production et de la consommation. Le mouvement des populations en direction de la ville dépasse largement sa capacité d’accueil et oblige une partie de la population à se doter d’un sous équipement général. Ne pouvant retourner dans les campagnes, ces populations vont constituer un « paysannat urbain ».

Dakar compte à elle seule « plus de 50 % des pauvres urbains » (ARDIS, 1996). L’exode rural est donc dû en grande partie à la dégradation du niveau de vie dans les campagnes. Aujourd’hui le poids économique de Dakar est considérable, elle regroupe 55 % de la population active urbaine, 63 % des salariés du secteur moderne, 89 % de la main d’œuvre industrielle et 94 % des fonctionnaires du tertiaire) sans oublier les 97 % des salariés du commerce et du transport et 96 % des employés de banque. A Dakar, sont concentrées presque toutes les industries. Cette localisation contribue à développer le déséquilibre régional. La capitale attire les investissements en infrastructures et par conséquent accélère le phénomène de l’exode rural. Dakar est la porte d’entrée et la voie d’insertion urbaine des migrants qui la choisissent toujours comme première ville du fait des énormes possibilités qu’elle offre.

Le phénomène urbain est devenu une réalité incontournable dans l’organisation de l’espace africain. La dynamique démographique et la mobilité sociale ont impulsé une croissance urbaine. Cette croissance de la population est d’environ 2,8 % par an. Ainsi la croissance économique de 2017 est absorbée par la croissance démographique

Inégalités de revenus et fragmentation de l’espace social

L’inégal partage des richesses entre personnes, familles et groupes sociaux reste au cœur des relations spatiales.

La ville amplifie la croissance, mais au-delà d’un certain seuil d’encombrement, la ville exclut. Pour définir ce vocable de façon autonome, il est nécessaire de préciser l’espace de référence qui provoque le rejet. Ainsi dans une société où le modèle dominant demeure « l’homo-economicus« , il convient de participer à l’échange matériel. Tous ceux qui sont incapables de participer à ce marché, sont perçus comme exclus, sauf s’ils disposent d’un réseau de capital social. Les populations urbaines sont confrontées à une paupérisation progressive, en terme de satisfaction des besoins de base.

La loi sur le domaine national attribue les terres à ceux qui ont la capacité de les mettre en œuvre. Ce qui entraîne la marginalisation des petits producteurs.

Ce qui se découvre, en réalité, ce sont des sociétés dans la société. Aujourd’hui la misère urbaine est scandaleuse, non seulement elle pourrait être évitée, mais elle côtoie la richesse et l’abondance. Faut-il une acceptation (+) ou un refus (-) de la pauvreté ? Cela va du conformisme à la rébellion : conformisme (+, +), innovation (+, -), ritualisme (-, +), évasion (-, -), rébellion (+ -, + -).

La réduction des inégalités sociales : une nécessité

La pauvreté divise partout les populations en pauvres et en nantis, mais quand les disparités atteignent une  proportion importante, il devient nécessaire de réduire ces écarts. Les politiques sociales doivent avoir une fonction de rattrapage pour un meilleur partage des fruits de la croissance. La société duale est le résultat d’un processus d’inégalités sociales accrues. De plus, les inégalités accrues présentent des effets négatifs sur l’espace social à savoir les conséquences de la précarisation des conditions de vie.

Quand les conditions de vie sont très dures, quand la compétition pour la satisfaction des besoins minima est très rude, il devient très difficile de gérer la pauvreté et la faim si des politiques sociales ne sont pas mises en œuvre. Lutter contre les inégalités sociales à l’intérieur de la structure sociale est la question de la démocratie sociale. Car la pauvreté et l’exclusion sociale sont, tout d’abord, des phénomènes sociaux.

PROPOSITIONS DU PUR :

  1. Revalorisation de la pension de retraite par une révision du système
  2. Revalorisation du SMIG
  1. Réduction du train de vie de l’Etat
  2. Pratique de l’imposition à sa juste valeur
  3. Passer des bourses familiales à un mécanisme de subvention des denrées de première nécessité
  4. Renforcer et dupliquer l’agriculture familiale et rendre l’agriculture attractive par l’organisation des producteurs en coopératives agricoles

L’ambition est de réduire la pauvreté d’ici 2019 par une croissance économique de 7 à 8 pour cent par an ne pourra s’établir si les inégalités sociales persistent. L’espace social de la pauvreté attribue des rôles différenciés pour les personnes occupant les différentes positions sociales. Le système social met en jeu deux processus contradictoires à savoir la socialisation et la différenciation dont l’ensemble constitue la dialectique caractéristique de ce système. Il incombe à l’Etat d’assurer la régulation sociale par des mécanismes appropriés de redistribution des richesses. L’atténuation de la pauvreté grâce à une redistribution des richesses, par voie fiscale (transfert de revenus) ou par subvention des produits de première nécessité, est une condition sine qua non de gestion de la pauvreté. La correction des inégalités sociales est une nécessité éthique. Cette problématique doit être une priorité des priorités, c’est une urgence.

Aujourd’hui un développement durable ne peut se faire sans la réforme de la structure sociale. Dans un langage plus populaire nous disons « qu’on ne peut pas faire de pansement sur des jambes de bois ».

La croissance ne sert à rien si elle n’est pas équitablement partagée. Le parti PUR propose d’établir, au Sénégal, un nouveau contrat social à l’échelle nationale pour atténuer les disparités croissantes entre les populations

[1]Les politiques d’organisation du monde rural, en visant à se substituer aux paysanneries, se sont soldés pour la plupart par des échecs.

« Dialogue politisé » entre un père et son fils

« Dialogue politisé » entre un père et son fils

Le Fils : Papa, c’est quoi la politique?

Le Père : Euh ?… La Politique ?

Le Fils : Oui ! On montre souvent à la télé des gens qui sont autour de la table et discutent beaucoup, parfois sans même s’écouter. Et quand j’ai demandé à un de mes amis à l’école, il m’a dit que ce sont tous des po-ti-li-ciens et qu’ils font de la « Potilique ». Tu comprends ?

Le Père : Ah ok, fiston ! Je comprends bien ce que tu veux dire. Tu veux dire, « la po-li-tique » ?

Le Fils : Oui, c’est ça ! La po-li-ti-que ! C’est quoi même ?

Le Père : Je peux te poser une question, avant de te répondre ?

Le Fils : Oui.

Le Père : Qui vois-tu tous les jours?

Le Fils : Tous les jours,  je me réveille et je vois plusieurs personnes et plusieurs choses autour de moi.

Le père : Comme qui et comme quoi ?

Le Fils : Maman, toi, grand-père, grand-mère, les tantes, les cousins, les voisins, les camarades, les copains, les copines, les maîtres,  et tout le monde !

Le Père : Très bien ! Moi aussi, je vois des professeurs, des passants, des collègues de travail, des stars, des dirigeants, des ministres, le président et tous les autres ! Et à part ces personnes que vois-tu dans la rue ?

Le Fils : des maisons en ciment ou en baraque, des voitures, des écoles, des immeubles où c’est écrit « télévision », des supermarchés, des stations d’essence, des charrettes, des chevaux, des jakarta, des scooter, ou encore de grands « building » où c’est marqué « ministère de…. Bla bla bla»  et tout. Je vois aussi que tout le monde bouge, va et vient, part et revient, parfois avec des sacs remplis, parfois les mains vides. Je vois  d’autres comme moi aller à l’école. Certains prennent des «tata », minis ou grands, d’autres prennent des « rapides » ou « ndiaga ndiaye », d’autres marchent d’autres encore sont confortablement assis derrière un taxi ou une voiture particulière que conduit leur papa, leur maman ou quelqu’un d’autres que mes amis  appellent « chauffeur ». Je vois aussi passer des « clando » : ces vieilles voitures qui dégagent une grande fumée derrière. Je vois aussi passer de jolies voitures, parfois escortées par de jolies motos avec des sirènes qui demandent à tous les autres de céder le passage. Et d’autres personnes de ton âge, ou celui de maman, ou de grand-père et de grand-mère, se pointer sous les feu-rouges ou sur le trottoir pour demander de l’argent. A coté, je vois des arbres, des terrains « nus », des usines où l’on fabrique des choses, de grands bâtiments  où entrent et sortent beaucoup de personnes, sous la supervision de quelqu’un qui porte, pour la plus part des cas, un uniforme et qu’on appelle : le gardien.

Le Père : Mais super ! Tu prêtes attention à tout cela ?

Le Fils : Evidemment ! Je les vois tous les jours. Et l’image qui me frappe le plus et que je n’arrive jamais à supporter c’est quand je vois les « talibés » portant des haillons, se faufiler entre les véhicules pieds nus, pour demander à manger. J’ai toujours les larmes aux yeux quand j’en parle. Et seulement, si j’avais les moyens de les amener tous avec moi à l’école ! Je te l’ai toujours dit, non ?

Le père : Oui ! Tu as toujours partagé avec moi ta peine de voir ces talibés. C’est parce que tu as un esprit politisé, Fiston !

Le Fils : « Politisé » ? Comment ? Tu veux dire que quand je serai grand, je deviendrai comme ces gens qui ne s’écoutent pas autour de la table ? Un politicien ?

Le père : Non, mon fils. La politique n’est pas un métier. C’est juste une noblesse d’esprit. J’ai remarqué que tu prêtes attention à ce qui se passe autour de toi et tu me parles toujours des tes grandes ambitions et de tes « rêves » pour les talibés et pour ton pays.

Le Fils : C’est ça la politique ? Prêter attention à ce qui se passe autour de soi, avoir de grandes ambitions et des rêves pour son pays ?

Le Père : C’est aussi simple que cela.

Le Fils : Mais Papa, tout le monde est « politisé », alors. A l’école, presque tous mes amis sont comme moi. Certains, comme Youssoupha disent qu’il y a des gens qui volent l’argent qui appartient à tous et qu’ils vont les arrêter quand ils seront grands. Je me demande même comment de l’argent peut appartenir à tout le monde ! Mais buff, c’est ce qu’ils pensent ! D’autres comme Josephine voudront s’occuper des hôpitaux car il y a beaucoup de personnes qui meurent dans ces lieux. Le plus rigolo parmi nous, c’est Madiodio, il ne pense qu’à manger.  Pour lui, ce qui est important, c’est que tout le monde doit manger à sa faim. Et ce sera son combat. Quelle ambition !  Quant à ma petite sœur Aicha, bien que toujours scotchée  à son Smartphone, elle pense que le quartier est très sale et que les gens devaient cesser de jeter des ordures et de faire n’importe quoi dans la rue. Elle me promet de faire quelque chose avec ses autres amis, garçons comme filles pour que le quartier soit mieux vivable.

Le Père : Bravo ! Je suis fier de vous tous ! Et vous devez être fiers de vous-mêmes car vous pensez aux autres. Et vous avez raison ! Ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Le Fils : Ah oui ? Y a des gens qui ne pensent pas aux autres ?

Le Père : Oui, énormément. Ils y’en a qui ne pensent qu’à eux-mêmes et qui croient qu’ils peuvent « réussir » leur vie, sans se soucier de ce qui se passe autour d’eux. Ils ignorent que leur destin est étroitement lié à celui de tous les autres.

Le Fils : Papa, ce n’est pas possible qu’ils ignorent cette évidence. Ils savent pertinemment que, comme les manchots de la Banquise, il y a une alerte qui est annoncée et que tout le monde doit s’y mettre pour trouver une solution. Comment peuvent-ils rester aussi égoïstes en adoptant la pire des attitudes : l’indifférence ?

Le Père : Oui, tu as raison mon fils. L’indifférence est la pire des attitudes. Nous devons toujours être préoccupés par le sort collectif.

Le Fils : Oui. Notre sort est désormais collectif. Moi je suis politisé. Je m’engage à participer à ouvrir des « portes » jusque là jamais ouvertes, pour mon pays et pour tous les autres. Tu me comprends, Papa ?

Le Père : Oui, parfaitement, fiston ! D’autres l’ont essayé avant toi.

Le Fils : Ah! D’autres l’ont essayé avant moi ? Comme qui par exemple ?

Le Père : le Professeur Cheikh Anta Diop, l’avocat Nelson Mandela, le Général Charles De Gaulles et tant d’autres

Le Fils : Oh! Je les admirerai de toute ma vie.

Le Père : Ceux d’entre eux qui ont réussi, peut-être ?

Le Fils : Ils ont tous réussi car ils ont tous essayé !

Le Père : Bon courage, fiston !

Le Fils : Merci, papa !

Le Père : Opp ! J’allais oublier de te demander une question. Tu iras voter à la prochaine élection ?

Le Fils : Bien sûr, Papa ! J’irai m’inscrire pour avoir ma carte. Et je voterai comme tout le monde, car j’ai mon mot à dire.

Le Père : Ah oui ! Comme tout le monde !